Au grè de nos promenades dans les quartiers des faubourgs de Nîmes, nous rencontrons sur des places, des parvis et des squares, des statues en ronde bosse, c’est-à-dire en trois dimensions autour desquelles nous pouvons tourner car la sculpture est entièrement travaillée. Elle peut être considérée d’autant de points de vue qu’il y a de points dans l’espace qui l’environne.
Faisant partie intégrante de nos promenades à travers les faubourgs, il nous a semblé intéressant d’en faire le recensement et de proposer un nouveau lien présentant les statues urbaines de Nîmes. Une fiche par statue, en commençant par le quartier de la gare, est proposée suivant ainsi une cohérence dans les promenades.
La statuaire publique n’est pas un fait nîmois. Elle existe à travers le monde entier et en France, depuis des siècles. Cette statuaire peut présenter des groupes, un personnage en pied ou en buste. Elle peut rendre un hommage à un homme, un évènement, une idée, ou commémorer les morts des guerres. Elle prend place dans l’histoire d’une ville, d’une région, d’un pays. Elle s’inscrit dans un décor urbain, dans l’histoire des hommes et des sociétés depuis la Renaissance et le XVIIe siècle, XVIIIe siècle. Ces statues sont les témoins de ces manifestations sociales et stylistiques. Le XIXe siècle, lui, a vu se multiplier les monuments civiques et décoratifs sur les places publiques. Leur apparition concorde avec une volonté républicaine de conserver la mémoire des évènements historiques marquants et de rendre hommage aux « grands hommes ». Ils participent à un double souci d’agrémenter les espaces urbains par des œuvres d’art en accompagnement des aménagements modernes et de fournir des commandes aux artistes sculpteurs et architectes. Au XIXe siècle, on a pu parler de « statuomanie », tel était l’engouement pour la statuaire publique ! Le maréchal Pétain, lors de la première guerre mondiale donne l’ordre de récupérer les matériaux non ferreux. Une grande partie de ces sculptures va être éliminée. Au XXe siècle, des artistes contemporains répondent à des commandes publiques. Si elles sont en moins grand nombre que dans les siècles précédents, elles existent et proposent d’autres styles, d’autres symboliques ! Elles participent également de la composition urbaine en constituant des repères dans la ville.
Il en est de même à Nîmes.
Dans les faubourgs de Nîmes, nous relevons pour le quartier de la gare, deux statues publiques : sur la place Duguesclin, le Monument aux morts de la Guerre de 1870 et sur l’Esplanade la Fontaine Pradier.
Hélène DERONNE